Historique

Baptisé Honoré-Mercier en hommage à l’Honorable Honoré Mercier, ancien Premier ministre du Québec, et à son fils, ancien ministre des Terres et Forêts, ce pont devint le quatrième ouvrage à relier l’île de Montréal à la Rive-Sud après le pont Victoria (en 1860), le pont de Lachine (en 1885) et le pont Jacques-Cartier (en 1930).

C’est à partir du 1 octobre 1998 que la Société devient responsable de la section fédérale du pont Honoré-Mercier.

2020-2029
22 août 2023

PJCCI et le Mohawk Council of Kahnawà:ke (MCK) ont souligné leur relation de collaboration exceptionnelle dans le cadre d’un événement spécial auquel la communauté était conviée.

Cet événement a permis de souligner la réalisation par des artistes mohawks d’œuvres d‘art reproduites sur des oriflammes installées sur le pont Honoré-Mercier de juillet à fin octobre 2023.

Photo de gauche à droite : Tracey Snow (Mohawk Council of Kahnawà:ke), Scott Berwick (Kanien’keháka Onkwawén:na Raotitióhkwa Language and Cultural Center), Sandra Martel (Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée), les artistes de la communauté mohawk, Arnold Boyer (Mohawk Council of Kahnawà:ke)

Photo : Installation des oriflammes au pont Honoré-Mercier

2000-2019
14 août 2016

Après huit ans de travaux hautement complexes, le programme majeur de remplacement du tablier de la section fédérale du pont Honoré-Mercier – l’un des plus importants projets réalisés par les Premières Nations au Canada – est complété. Ce grand projet a remporté le prix d’excellence de la Société québécoise des professionnels en relations publiques.

Cet accomplissement significatif n’aurait pu être réalisé sans la contribution des travailleurs Mohawk et la collaboration du conseil de bande de Kahnawà:ke, de la MRC de Roussillon et des partenaires de la mobilité. Le projet de remplacement du tablier du pont Honoré-Mercier est un bel exemple de collaboration entre les Nations, basé sur le respect, l’ouverture et la compréhension. L’expertise développée par PJCCI et les entrepreneurs Mohawk, au fil des années, a permis de mener à terme des travaux d’une grande complexité sur un des ponts les plus névralgiques pour la grande région de Montréal.

Entre 2008 et 2016, 982 dalles de béton auront été nécessaires pour compléter l’ensemble du tablier, prolongeant ainsi la durée de vie du pont d’au moins 75 ans.

Photo. Remplacement du tablier de la section fédérale du pont Honoré-Mercier (2016)

2008

Exposé depuis des années à une lourde circulation, à des conditions climatiques arides et à une utilisation abondante des sels de voiries, la structure du pont Honoré-Mercier nécessitait des travaux majeurs de réfection pour assurer sa pérennité.

Adoptant une approche de gestion active et préventive, PJCCI a opté, en 2008, pour le remplacement complet du tablier sur la section fédérale du pont Honoré-Mercier.

Photo. Remplacement du tablier de la section fédérale du pont Honoré-Mercier (2012)

1980-1999
1 octobre 1998

La Société devient une filiale à propriété exclusive de La Société des ponts fédéraux Limitée. Elle obtient également la responsabilité de la section fédérale du pont Honoré-Mercier et des approches Sud.

Compétence fédérale :

  • la route 138, directions Est et Ouest, au-dessus de la voie maritime (deux directions);
  • la route 138 Ouest, bretelle en direction de Châteauguay;
  • route 138 Est, en direction de Montréal, bretelle en provenance de Châteauguay;
  • route 132, directions Est et Ouest, bretelle en provenance ou en direction de La Prairie.

Compétence provinciale :

  • la structure amont, vers la Rive-Sud, au-dessus du fleuve Saint-Laurent, construite au début des années 1930;
  • la structure aval, vers Montréal, au-dessus du fleuve Saint-Laurent, construite dans les années 1960.
1960-1979
1963

Les deux voies du pont Honoré-Mercier ne répondent plus aux besoins sans cesse grandissants de la circulation et le Ministère des Travaux publics du Québec fait construire un second pont en aval du premier, géré aujourd’hui par le gouvernement provincial.

Sur la section fédérale, le tablier de l’ancien pont fut modifié afin de faire porter sa capacité à celle de son jumeau. De plus, les piles furent légèrement transformées.Les surfaces entières des piles furent recouvertes d’une nouvelle couche de béton armé et leur forme fut modifiées afin de les rendre identiques à celles des piliers du nouveau pont.

Sur la section provinciale, l’existence d’une épaisse couche de marne glacière au-dessus du roc, la profondeur du fleuve et la vitesse du courant ont obligé les ingénieurs à chercher des techniques innovantes et adaptées à l’érection des piles de ce pont. Étant donné la profondeur du fleuve Saint-Laurent, les ingénieurs se refusèrent à utiliser des batardeaux et optèrent pour la construction sous caissons pneumatiques. Cette dernière méthode n’avait pas été utilisée depuis 25 ans à Montréal.

Le jumelage des deux ponts a permis de doubler le nombre de voies entre les deux rives, passant de deux à quatre (deux voies par direction). La circulation en direction de la Rive-Sud se fait ainsi sur l’ancien pont et celle en direction de Montréal, sur le nouveau.

1962

Abolition du taux de péage

Pour le traverser, on devait payer son écot de 0.50 $ pour une automobile de promenade et de 3 $ pour les camions de 7 257 kg.

1940-1959
1958-1959

Dans le cadre du projet de construction de la voie maritime du Saint-Laurent, l’Administration de la voie maritime du Saint-Laurent (AVMSL) a procédé à des travaux pour rehausser le pont et prolonger sa partie Sud, afin de permettre le passage des navires.

1942

Le pont Honoré-Mercier est transféré au Gouvernement du Québec en 1942.

1920-1939
22 juin 1934

Initialement constitué d’un pont à deux voies appartenant à la Corporation du pont du lac Saint-Louis, le pont Honoré-Mercier a été inauguré en 1934.

Le pont fut ouvert à la circulation le 22 juin 1934, soit dix mois avant la date fixée de fin des travaux. Il mesurait à l’origine 1 361,25 m. Il comportait une arche métallique principale de 121,87 m, onze travées métalliques ainsi que trente et une travées en béton armé.

2 mars 1934

Le conseil de la Corporation du pont du Lac Saint-Louis choisit ce nom lors de sa 70e séance, le 2 mars 1934. Il rend hommage à Honoré Mercier, père et fils. Honoré Mercier, père (1840-1894), avocat et journaliste, est premier ministre du Québec de 1887 à 1891.

On lui doit notamment la construction de plusieurs chemins de fer et ponts visant à favoriser l’économie du Québec et accroître la colonisation de la province ainsi que le développement du territoire. Honoré Mercier, fils (1875-1937), également avocat, est député de Châteauguay de 1907 à 1936. Il est ministre des Terres et Forêts sous les gouvernements de Gouin puis de Taschereau, soit de 1919 à 1936.

Photo. Honoré Mercier, père.

1932

Début de la construction du pont

Crédit photo : BAnQ

Crédit photo (gauche) : BAnQ
Crédit photo (droite) : BAnQ

Sa structure en acier a été construite par l’entreprise Dominion Bridge limitée, dans le cadre de travaux financés par le gouvernement du Québec, pour contrer la crise économique. Il est l’œuvre de onze ingénieurs canadiens-français, tous diplômés de l’École polytechnique de Montréal.

Honoré Mercier

Journaliste, avocat et homme politique, Honoré Mercier est reconnu comme un visionnaire ayant voulu mettre le Québec et les Canadiens français aux premiers rangs de la Confédération. Nommé en son honneur, le pont Honoré-Mercier devient en 1934 la quatrième infrastructure à relier l’île de Montréal à la Rive-Sud, après le pont Victoria, le pont de Lachine et le pont Jacques-Cartier.

Saviez-vous qu’Honoré Mercier a débuté sa carrière dans le monde des médias?

Né dans une famille des plus patriotiques, Mercier développe amour et fierté pour sa patrie dès son jeune âge. Attiré par les professions d’avocat et de journaliste, Mercier choisit d’abord le milieu médiatique. Il fait ses débuts en tant qu’éditeur du journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe. Quelques années plus tard, il entreprend des études en droit. Rapidement, il ouvre son propre cabinet et devient le meilleur avocat en droit criminel de Saint-Hyacinthe.

Après la mort de sa première femme, il se sent prêt à plonger en politique en 1871. Désirant rester en accord avec ses convictions, il quitte le parti à la suite d’un débat sur les droits des francophones du Nouveau-Brunswick durant lequel il prend une position contraire à sa formation. À peine deux mois plus tard, le premier ministre du Québec, Henry-Gustave Joly de Lotbinière, fait appel à Mercier pour un rôle taillé sur mesure pour cet excellent orateur : devenir le principal porte-parole du parti. Élu à l’Assemblée nationale en juin 1879, sa popularité dépasse rapidement celle du premier ministre. Il accède lui-même à cette fonction deux ans plus tard et gouverne le Québec jusqu’en 1891. Il fait notamment sa marque en déployant une politique d’autonomie provinciale qui répond à la centralisation du gouvernement fédéral.

Tout au long de son mandat, Honoré Mercier fait progresser le Québec en travaillant notamment au chemin de fer reliant Québec et le Lac-Saint-Jean, à l’ouverture d’un bureau d’immigration à Montréal et à la création d’un comité de la santé. Aujourd’hui, plusieurs monuments sont érigés à son effigie, dont la sculpture située en face du parlement de Québec, sur l’avenue Dufferin.

Crédit photo : BAnQ

Louis-Alexandre Taschereau

Né à Québec en 1867, Louis-Alexandre Taschereau est un avocat et homme politique qui devient le premier ministre du Québec sans interruption de 1920 à 1936. Fier de voir le pont Honoré-Mercier érigé sous la direction d’ingénieurs canadiens-français pour la toute première fois, Taschereau livre un discours empreint de patriotisme et d’éloges à l’égard des bâtisseurs, lors de la cérémonie d’inauguration officielle en 1934.

Que sait-on sur Louis-Alexandre Taschereau?

Fils d’un juge à la Cour suprême du Canada, il est journaliste avant de compléter ses études en droit. Destiné à une brillante carrière dans le domaine juridique, il choisit néanmoins de se lancer en politique, à la grande surprise de ses proches. Descendant d’une famille s’étant démarquée au sein d’institutions juridiques et politiques de la province, Taschereau gagne rapidement la confiance des instances politiques.

Louis-Alexandre Taschereau devient conseiller municipal de sa ville natale avant d’être député libéral et de se voir confier le ministère des Travaux publics et du Travail. En 1920, il est élu comme premier ministre du Québec.

Préoccupé par la situation financière précaire d’une partie de la population lors de la Grande Dépression, il adopte la première loi sur le chômage. Tout au long de son mandat, il démontre son engagement envers la population québécoise en confirmant les compétences provinciales notamment en matière de richesses naturelles, de radiodiffusion, de pêcheries et de commerce international. Louis-Alexandre Taschereau siège pendant plus de trente-cinq ans à l’Assemblée législative, un record de longévité qui ne sera battu qu’au courant des années 90. Il est également nommé officier de la Légion d’honneur en 1924, commandeur en 1927, puis il est fait grand-croix en 1934.

Corporation du Pont du Lac Saint-Louis

Responsable de l’administration du pont Honoré-Mercier de 1934 à 1942, la Corporation du Pont du Lac Saint-Louis supervise l’érection de ce quatrième lien entre Montréal et la Rive-Sud.

Saviez-vous que le pont Honoré-Mercier a été le premier érigé sans l’intervention d’ingénieurs canadiens-anglais ou étrangers?

Onze ingénieurs canadiens-français, tous diplômés de l’École polytechnique de Montréal, ont uni leurs efforts dans ce vaste chantier.

Le pont Honoré-Mercier est le premier ouvrage du genre à être construit exclusivement par des Canadiens-français.

Les travaux ne se font pas sans embûche : l’instabilité économique limite le financement provincial et une épaisse couche de glace formée sur le fleuve oblige les ingénieurs à imaginer des techniques innovantes adaptées aux intempéries. Créatifs, les ingénieurs décident d’opter pour la construction sous caisson pneumatique, une méthode pourtant délaissée depuis plusieurs années.

Malgré les difficultés techniques, les travaux se concluent dix mois avant la date prévue et le pont à deux voies s’ouvre à la circulation le 22 juin 1934. L’administration du pont est transférée au Gouvernement du Québec en 1942.

Créée dans le but d’encourager la venue de touristes américains, l’infrastructure permet un accès plus rapide à l’état de New York. Un péage est toutefois instauré pour accéder au pont. Les automobilistes doivent d’abord débourser 50 ¢, somme qui a par la suite est réduite à 25 ¢ avant l’abolition du tarif en 1962.

Crédit photo : BAnQ

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